Pour Renaud Briancon, consultant chez Leroy Consultants, le manager se deniche au sein d’ une situation delicate :
« S’il a fait une annonce prematuree, il doit faire profil bas. Si l’annulation n’est aucun son fera, il doit malgre tout assumer et annoncer votre decision a le collaborateur de maniere tres factuelle. » Cela devra ecouter le collaborateur : « Cela doit eviter de se justifier ou de justifier la compagnie. Mais faire preuve d’empathie a l’egard de son collaborateur, sur le fond et dans la forme. Notre laisser exprimer sa colere. Puis reformuler ses propos, avec les memes mots, Afin de qu’il se sente ecoute. » Dans les deux cas, le manager doit finir avec une note d’espoir : « Cela doit penser que celui-ci va etre tres attentif a toute possibilite de mouvement et qu’il en informera son collaborateur. Mais il ne devra s’engager que via sa bonne volonte et ne pas s’avancer en disant : « Je vais vous trouver quelque chose ». Le collaborateur devra rester calme : « S’il exprime son desaccord concernant la methode, sans personnaliser la critique et sans exploser, il aura plus d’impact. Ensuite, selon son temperament, il pourra, soit reclamer bien que ca soit rattrapee, soit expliquer qu’il te prend bonne note de cette decision et engager une mobilite interne ou externe lorsqu’il crois avoir ete totalement decredibilise. »
« Cet episode va parfois casser le fil entre le manager et le collaborateur, un procede 1 desaveu qui touche le webmaster, reprend Renaud Briancon. Le manager a donc un sacre devoir : remobiliser le collaborateur et tomber sur une bonne solution. S’il reste ethique et lorsqu’il assume ce qui s’est passe, il en sortira grandi. En revanche, s’il a en gali?re valide l’evolution avant de l’annoncer, son statut risque d’en souffrir. »
Comment ca se marche chez Balaton
“Bonjour Monsieur Bourdin ! Vous allez beaucoup ? » Jacques Bourdin se retourna lorsqu’il entendit un quidam l’interpeller. Zut ! Xavier Fournier, la derniere personne que celui-ci souhaitait accoster ! « Bonjour. – Dites, je voulais vous demander. Savez-vous a quel moment je vais rejoindre votre equipe ? » Bourdin eut l’air surpris, puis embarrasse : « Lambert ne vous a rien dit ? – Dis quoi ? Je revient aujourd’hui de quinze jours de vacances. Je ne l’ai nullement surpris. – Il 
a une mauvaise nouvelle a vous annoncer. Ce n’est gui?re vous que Duchene a retenu pour le poste aux emplettes. – Mais, mais. Avant mon depart, Lambert m’avait assure que c’etait fera. Excusez-moi, mais je vais le voir tout de suite ! » Fou de rage, Xavier Fournier prit la direction du bureau de Sylvain Lambert, son chef. Ce nouveau poste a toutes les emplettes, il en revait depuis des mois ! Il en avait parle a Lambert lors de son entretien annuel. Des que celui-ci avait su que quelqu’un de chez Bourdin partait, il s’etait porte candidat. Et Lambert lui avait dit, juste avant son commencement en vacances, qu’il n’y avait aucun probleme, que chacun avait donne le feu vert. Tout le monde, sauf Jean Duchene, le directeur general, apparemment ! « Bonjour Sylvain. Qu’est-ce que c’est que votre histoire ? – Ah, Xavier, asseyez-vous. Vous devez que je vous parle. Mais, j’ai l’impression que Radio-moquette a deja diffuse l’info. – Vous pensiez attendre combien de temps libre avant de me le dire ? Vous vous rendez compte que j’habite passe pour un imbecile devant Bourdin. Et j’imagine que votre n’est jamais fini car tout le monde reste au frequent. – Ne vous enervez nullement comme ca. Vous connaissez, c’est Paul Duchene qui a decide ca. Je pensais que son approbation pourrait i?tre une banale formalite. Or, il y avait un quidam d’autre qui lui plaisait beaucoup. Que voulez-vous que j’y fasse ? – Attendre sa propre validation avant de m’en parler ! Vous vous rendez compte que, pendant l’ensemble de mes vacances, J’me rejouissais de perdre a toutes les emplettes ? Et vous, vous me dites ca, comme ca. C’est inacceptable ! – Oui, mais, vous connaissez, on ne fait pas forcement ce qu’on veut ! Et, puis, je vais vite vous tomber sur nouvelle chose. »